La fin des tests animaliers sur les produits ordinaires des marques françaises en Chine

Auteur : Marine Casaburi
En Europe, les tests sur les animaux dans l’industrie cosmétique ont été interdits en 2009. La Chine possède le second plus grand marché cosmétiques du monde. Afin de vendre leurs produits cosmétiques en Chine, les marques cosmétiques devaient concéder que les autorités locales chinoises effectuent des tests sur les animaux pour chaque produit. A partir du 1er mai 2021 soit 12 ans après l’Union Européenne, la Chine met fins aux tests sur les animaux pour les marques françaises. Sous certaines conditions cependant.
Les cosmétiques dits « ordinaires » ou à « usage non spécial » comme les sérums, les shampoings ou encore le maquillage ne seront plus testés. En revanche, les produits dits à « usage spécial » comme les teintures capillaires, les produits solaires, les produits destinés aux enfants ou encore les produits contenant des ingrédients nouveaux seront toujours testés.
Une avancée pour la cause animale mais aussi pour les marques françaises qui peuvent désormais exporter leurs produits cosmétiques sans tests animaliers au préalable. Un certificat de « conformité aux Bonnes Pratiques de Fabrication des produits cosmétiques pour l’export » de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé) ainsi que les résultats de l’étude de sécurité de chaque produit seront exigés par la Chine en contrepartie de l’abandon des tests animaliers. Une « Déclaration des établissements cosmétiques en vue d’obtenir un certificat BPF pour l’export » est de ce fait requise auprès de l’ANSM pour obtenir le certificat. Chaque demande de certificat est fixée à 1400€.
Ainsi, les marques et surtout les marques cruelty-free et vegan pourront désormais exporter et ainsi commercialiser sans crainte de tests animaliers, leurs cosmétiques dits « ordinaire » selon la Chine. La France devient ainsi le premier pays à pouvoir exporter ses produits cosmétiques à usage dits « ordinaire » sans tests sur les animaux vers la Chine. A voir si durant l’année 2021 et les années suivantes d’autres pays viendront rejoindre la France dans l’abandon de ces tests des produits exportés vers la Chine.
La Chine étant le second plus grand marché cosmétiques au monde, cet arrêt des tests animaliers montre une ouverture du marché chinois vers les pays étrangers. Même si tous les tests ne sont pas abandonnés, cela reste une avancée considérable pour les entreprises et marques étrangères et surtout une véritable opportunité pour les entreprises et marques françaises.